Les livres de plantes du vernaculaire au latin au XVIe siècle
Résumé
La littérature sur les plantes considérée strictement dans la période prélinnéenne pose d'abord un problème de corpus. En effet, si l'on mentionne pour le xvi e siècle très régulièrement une douzaine d'auteurs et autant pour le siècle suivant, c'est en réalité en centaines de publications qu'il faut évaluer la réalité éditoriale de la botanique dans les deux siècles qui suivirent l'invention de l'imprimerie. Les remarques qui figurent dans les pages suivantes reposent sur un inventaire approfondi des livres de plantes, qui n'a cependant aucune prétention à l'exhaustivité. Si l'on manque d'inventaires complets, on manque tout autant, et pour des raisons analogues, d'une vision globale et hiérarchisée des publications sur les plantes. On trouvera couramment dans les études historiques utilisant cette littérature des mentions de Fuchs, de Gesner, de Matthiole, d'Aldrovandi ou des deux Bauhin. Cette première liste est précieuse, mais elle omet de nombreux autres naturalistes dont l'importance historique est tout aussi avérée : Jean Ruel, Adam Lonicer, Scaliger ou Cesalpino devraient figurer dans une liste minimale des grands naturalistes de la Renaissance et aussi de nombreux autres. Bien qu'il ne soit nullement question de contester l'importance historique ou épistémologique des publications des plus grands naturalistes, il faut cependant ajouter qu'aucun d'entre eux n'a eu le privilège d'être l'auteur le plus publié parmi ceux qui se sont intéressés au règne végétal. Le livre qui contient des indications techniques sur les plantes et qui a été, de très loin, le plus imprimé et le plus traduit au xvi e siècle, est l'oeuvre d'un médecin néerlandais, Levinus Lemnius 1. Son traité s'ouvre sur
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)