Introduzione
Résumé
Il s'agit de l'introduction à la première édition critique des quatre paraphrases bibliques de Pierre l’Arétin. L’auteur a publié la Passion de Jésus-Christ, les Sept psaumes de la pénitence de David, l’Humanité du Christ et la Genèse à Venise entre 1534 et 1538, puis les a rééditées dans une même édition en 1551. L’idée érasmienne de divulgation du message évangélique, déjà reprise par le traducteur Antonio Brucioli, permet à l’Arétin de fonder la réécriture littéraire du texte biblique. Face à l’épineuse question des limites de l’enrichissement littéraire de la matière sacrée (qui reflète une variété d’influences, de la sacra rappresentazione au poème sacré en passant par la prédication), l’Arétin ne renonce pas à l’invention qui doit donner à sa prose tout son lustre: tandis que l’art de la narration est au service de nouveaux synopsis bibliques et de l’originale construction d’un parcours pénitentiel, l’invention stylistique se situe dans le déploiement d’un langage métaphorique et d’un réseau complexe de métaphores et similitudes, ainsi que dans la recherche d’effets – par le biais de la figure étymologique, de l’oxymore et du paradoxe – qui annoncent l’esthétique baroque. Les paraphrases bibliques de l'Arétin peuvent intéresser un public pluridisciplinaire d’historiens de la pensée religieuse (il s’agit d’œuvres d’inspiration érasmienne et évangélique), d’historiens de l’édition religieuse et de la censure ecclésiastique (ces œuvres furent l’objet d’une promotion éditoriale poussée et, bien que mises à l’index par Rome, imitées et reproposées au XVIIe siècle), d’historiens des littératures italienne et française (une fortune française a été assurée par les traductions précoces de Jean de Vauzelles et de Pierre de Larivey) et d’historiens de l’art (pour le style pictural d’un auteur qui entretenait des liens d’influence réciproque avec les artistes de son temps, notamment le Titien).
Origine : Accord explicite pour ce dépôt